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Jeudi 4 janvier 2018 ((rezonodwes.com))– Depuis l’annonce du renouvellement du TPS pour les 60,000 Haïtiens en Décembre dernier avec l’ordre de laisser les Etats-Unis d’Amérique eux-mêmes sur une période de 18 mois, je suis tombé dans une longue réflexion et je n’arrive pas à comprendre, et accepter cette décision. Pour ma part, je trouve que cette décision n’est pas juste, car tous les Haïtiens ayant le statut temporaire aux Etats-Unis d’Amérique ont dû passer un background check du FBI pour obtenir le renouvellement. Le Département de Homeland Security a mené une étude exhaustive sur la catégorie des Haïtiens jouissant du TPS et il a vu que ces citoyens sont tous de durs travailleurs qui contribuent largement à l’expansion de l’économie américaine.

Ces travailleurs sont dans le domaine de la transportation, la santé et le secteur des services. Ce sont de paisibles citoyens qui veulent vivre, gagner leur pain, éduquer leurs enfants et gravir l’échelle de mobilité sociale. Je serai malhonnête si je ne ferais pas un historique du TPS pour expliquer comment en sommes-nous arrivés là. En 2010, le président américain Barack Hussein Obama avait rencontré le président René Préval à la Maison Blanche pour discuter des relations des deux pays, entre autre du TPS. Le président Obama avait fait savoir que le TPS serait accordé pour une période de deux ans, ce qu’a refusé le président Préval arguant que d’autres pays ont le TPS pour 7 à 10 ans. René Préval avait refusé de signer et ceci a provoqué un petit incident entre les deux présidents. C’est à la venue du président Michel Martelly qu’Haïti a signé le TPS pour 18 mois renouvelable. René Préval avait vu loin et avait adopté une bonne posture.

Le dossier TPS est extrêmement sensible et complexe. Quiconque ne peut pas discuter de ce dossier Oh combien important pour Haïti et les Haïtiens qui vivent sous la pression de la déportation aux Etats-Unis d’Amérique. Je suis d’avis que c’est un dossier qui devrait être saisi d’abord par les avocats en immigration de la communauté, des associations religieuses, des groupes de pressions, des associations socio-professionnelles afin de faire pression sur les politiciens de Washington en faisant du lobbying.

Nul est besoin de faire ressortir combien les Haïtiens comme groupe socio-économique contribuent à l’économie américaine. Nous sommes réputés ici comme étant de rudes travailleurs, nous sommes des citoyens honnêtes et tranquilles, et nos progénitures grimpent l’échelle sociale aux Etats-Unis d’Amérique à une vitesse vertigineuse. Les 60,000 Haïtiens jouissant du TPS ne sauraient être constitués un poids ou un embarras pour les Etats-Unis d’Amérique puisqu’ils travaillent et vivent paisiblement dans le pays. Tout ce dont nous avons besoin aujourd’hui c’est une mobilisation multiraciale, surtout de la communauté haïtienne pour exercer de la pression sur l’Administration Trump. Avec Donald J. Trump, tout est possible. Les messieurs de Washington agissent comme des automates, des hommes sans cœur, sans foi ni loi.

Nous qui sommes légaux dans le pays et qui sommes des citoyens américains à part entière pouvons faire le lobbying pour nos compatriotes. Les circonstances qui ont mené ces 60,000 Haïtiens aux Etats-Unis d’Amérique ne sont pas améliorées. Les indicateurs économiques sont toujours au rouge, bien que le Département d’Etat Américain et l’Homeland Security en disent le contraire. Ces 60,000 âmes ne dérangent en rien les Américains qui sont sur le marché du travail. Au contraire, ils font des boulots que les Américains d’origine refusent de faire. Nous devons nous battre pour encourager les législateurs américains à se pencher sur le statut des détenteurs de TPS ainsi que la Maison Blanche dirigée par Donald J. Trump.

Depuis un certain temps, surtout après l’arrestation de Joseph Baptiste par le FBI, la diaspora haïtienne aux Etats-Unis d’Amérique a reçu un coup de massue sur la tête qui la rend plus que débile. Elle était amorphe bien avant, mais aujourd’hui cette diaspora est même zombifiée. Nous n’entendons plus parler des leaders de la diaspora. Ce ne sont que des pantins qui amusent la galerie comme si ils vont à des concours de beauté.

Du haut des 80 ans d’immigration haïtienne aux Etats-Unis d’Amérique, les Haïtiens n’arrivent pas encore à mettre sur pied une grande structure pouvant jouer au jeu de la politique américaine. Les démocrates nous ont bafoués durant des décennies. Barack Hussein Obama et Hillary Clinton n’ont pas respecté leurs promesses envers la communauté haïtienne. Aujourd’hui, la communauté haïtienne plus que jamais doit être prudente et veillative. J’étais surpris qu’à la fin de l’année 2017 le New York Times a publié un article bogus arguant que le président américain a dit que tous les Haïtiens ont le sida.

La question que je me pose comme citoyen lucide est pourquoi le NYTimes a attendu six mois pour publier cette information alors que la réunion en question s’est tenue en Juin 2017. Le New York Times est un journal réactionnaire qui n’a jamais émis de bonnes opinions sur les Haïtiens et Haïti. Pourquoi le NYTimes veut nous utiliser comme groupe minoritaire pour entrer en conflit avec Donald J. Trump et faire son beurre.

Nous ne devons pas nous prêter à ces plaisanteries de mauvais gout. Aujourd’hui, l’homme en charge est Donald J. Trump. Raisonné ou non, lucide ou non, il est le capitaine du navire USA. Nous devons par tous les moyens chercher cette connexion avec la Maison Blanche pour faire avancer notre agenda qui est avant tout la régularisation du statut des 60, 000 Haïtiens afin qu’ils puissent devenir des résidents des Etats-Unis d’Amérique à part entière.

J’aimerais lancer un message aux médias haïtiens et aux journalistes haïtiens évoluant aux Etats-Unis d’Amérique. Messieurs et dames, nous devons utiliser nos contacts dans le mainstream média américain pour tenir le débat sur le TPS dans les nouvelles, les journaux, les émissions de radio et de télévision. Si la presse américaine est avec nous, nous aurons un certain levier pour négocier avec les autorités compétentes. Est-ce que l’establishment américain est assez fou et inconscient pour déporter 60,000 paisibles citoyens qui ne cherchent qu’à vivre, travailler et contribuer à la grandeur du pays d’accueil ? Nous avons 17 mois pour changer le cours des choses. Les élections de mi- terme sont pour Novembre 2019 et le TPS expirera en Juin 2019. Il est quasi anormal que le Département de Homeland Security puisse faire des manœuvres en plein période électorale pour déporter 60,000 Haïtiens sans que cela ne fasse un tollé dans la presse.

La politique est avant tout une affaire de communication et de dialogue aux Etats-Unis d’Amérique. Nous devons trouver les personnes clés pour dialoguer et embrasser la cause haïtienne. Nous lançons un appel à l’unité au sein de la communauté haïtienne. Dans le combat pour l’extension du TPS pour les Haïtiens tout le long de 2017, j’ai vu des gens d’horizon divers, de toutes les couleurs, de toutes classes sociales qui nous ont supportés. Nous devons continuer à faire le lobbying auprès de ces gens pour continuer à avoir leur support. Le dossier du TPS me tient à cœur, car je comprends et vois la misère, la tension, l’anxiété que vivent les Haïtiens, détenteurs du TPS. Les uns doivent veiller sur les autres, tous doivent se battre pour faire avancer la cause haïtienne aux Etats-Unis d’Amérique. Parler de la cause haïtienne aux USA revient à dire que l’establishment américain devrait réorienter sa politique étrangère vis-à-vis d’Haïti.

 

La douleur d’un groupe, devrait être la douleur de tous dans un esprit de collaboration, de solidarité et de partage. Comme leader communautaire, je vois, j’entends et je vis en étroite intimité avec des gens qui bénéficient du statut de TPS. Ils sont dynamiques et déterminés à vivre pour améliorer leurs conditions matérielles d’existence. En moins de 7 ans, certains ont pu faire des études, acheter une maison, éduquer leurs enfants et aider les membres de leur famille en Haïti. En tant qu’homme de prière, je crois que les églises haïtiennes ont leur partition à jouer dans cette crise. Non seulement, elles ont le devoir de prier pour nos frères et sœurs, mais elles peuvent mobiliser des gens, monter des groupes de pression. Nous sommes des David en face d’un Goliath.

Nous avons besoin de grandes ressources. Les ressources sont là ; nous devons nous organiser pour les rassembler et les utiliser à bon escient. Je fais de ce dossier de TPS mon cheval de bataille pour l’année 2018-2019. Et si des milliers de compatriotes se donnaient pour tâche d’écrire la Maison Blanche de temps à autre, d’écrire les Sénateurs et des Congressmen pour soulever la question du TPS. Nous devons avoir une direction centrale qui peut prendre en main le dossier et vers qui tous ceux qui ont le désir d’aider peuvent se retourner. Nous savons que l’élu Mathieu Eugene est une figure de proue à New York. En Floride Daphne Campbell tient la barre. Nous avons besoin d’autres élus qui peuvent travailler avec ces deux combattants qui ont déjà fait leur preuve. Donnons à César ce qui est à César. Nous n’envoyons pas des fleurs pour Mathieu Eugene et Daphne Campbell ; ils sont vraiment de rudes travailleurs et des ressources sures pour la communauté.

Nous souhaitons que l’association des élus haïtiens aux Etats-Unis d’Amérique continuera à être proactifs et travailler avec les hommes d’affaires, les associations socio-professionnelles, les associations religieuses pour continuer à faire le plaidoyer pour les Haïtiens, détenteurs du TPS qui n’ont jusqu’à Juin 2019 pour laisser le pays. Nombreux sont des gens qui ont des enfants nés aux Etats-Unis d’Amérique. Ces familles ne peuvent être disloquées. Je ne suis pas un spécialiste en matière d’immigration, voilà pourquoi je me garde de faire des commentaires directs sur les lois de l’immigration. Nous encourageons la tenue de conférences, de panels de discussion sur le dossier. Mon frère Jean Eddy Saint Paul de Haitian Institute à Brooklyn College peut jouer un rôle assez important dans la tenue de discussions méritoires sur le dossier du TPS.

Nous sommes à la recherche de solutions. Nous ne faisons qu’un brainstorming à présent. Le gros du travail est à réaliser. Chaque citoyen haitiano-américain a le devoir moral d’élever la voix pour demander une décision clémente à l’endroit de nos frères et sœurs. Juin 2019 c’est demain. En cette année 2018, nous devons agir et agir bien. Je souhaite que dans les mois qui suivent, nous finirons par mettre en place une umbrella organisation pour s’occuper du dossier de TPS. L’adage créole stipule : « Men anpil, chay pa lou ». Si nous nous donnons la main, nous pouvons rendre possible ce qui a été fait sous Ronald Reagan où une loi sur l’immigration(amnistie) avait permis à des dizaines de milliers d’Haïtiens en situation irrégulière de devenir résidents permanents.

 

A chaque fois que nous pensons TPS pour les Haïtiens, pensons à ces milliers de gens en Haïti qui bénéficient des transferts de fonds de ces rudes travailleurs. Les détenteurs de TPS envoient à eux seuls plus de 250 millions de dollars en Haïti par an et s’il faut payer pour régulariser leur statut, ils le feront, car ils sont en mesure de le faire. Agissons avec le bon sens. Nous devons mettre toutes les options sur le tapis. Nous avons besoin de fins négociateurs capables de négocier avec Donald J. Trump qui est un homme d’affaires et qui connait l’importance de l’argent et l’importance de rudes travailleurs. Je suis un optimiste de par nature.

Je crois qu’avec le pouvoir de la volonté et de la détermination, nous finirons par trouver comme un groupe compact une solution négociée à cette impasse, cette situation difficile que nos compatriotes, détenteurs de TPS traversent. Le monde appartient au Grand Architecte de l’Univers. Il saura frayer la voie pour nos frères et sœurs. Il saura nous guider dans cette lutte corsée. Un jour ou l’autre, nous, Haïtiens, n’aurons pas besoin de loi sur l’immigration pour nous favoriser, car notre pays sera bien loti. J’y crois fermement. Dans une prochaine sortie, je parlerai sur comment nous pouvons faire le lobbying pour obtenir gain de cause dans le combat du TPS.

Nous disons courage à nos frères qui vivent dans le stress et l’anxiété ; Dieu connait vos besoins, il y pourvoira. Unissons-nous dans l’action et la prière fervente afin que le créateur puisse intervenir pour nous comme juge et avocat par excellence. Je souhaite une bonne et productive année à tous mes frères et sœurs haïtiens, détenteurs de TPS. Continuez à travailler et à vous comporter en citoyens modèles au pays de l’Oncle Sam. Ayez de l’espérance en l’avenir.

 

Kerlens Tilus     01/04/2018

Futurologue/ Templier de Dieu

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