Marie Yolène Gilles de l’organisme de défense des droits humains en Haïti, « Fondasyon Je Klere« , pour asseoir sa thèse, a cité en exemple un Commissaire du Gouvernement qui, après avoir fait libérer un bandit, fut contraint d’aller le chercher lui-même pour le remettre calmement en taule.

Le bandit actuellement incarcéré au Pénitencier national, a accepté « son arrestation » (une sorte de comédie) pour éviter que ce « Commissaire » ne soit pas mis à pied par le ministre démissionnaire Roudy Aly qui, lui aussi, a avili le pays, selon le sénateur Larêche, dans le dossier des « 7 Mercenaires« 

Port-au-Prince, lundi 29 avril 2019 ((rezonodwes.com))–La directrice exécutive de la « Fondasyon Je Klere« , Marie-Yolène Gilles, dans un entretien exclusif accordé lundi à l’équipe Train Matinal de Zénith FM, a fustigé le comportement des autorités du pays qui seraient de connivence avec des groupes armés.

« Rien ne va dans notre système judiciaire actuellement, la justice est pourrie » a déclaré Mme Gilles sur Zénith FM.

Toutefois, elle a révélé qu’il existe toujours en Haïti quelques rares juges honnêtes se démarquant de la corruption, tout en admettant que le nombre est infirme face à une pléthore de juges corrompus dont 50 sont nommés par le président Jovenel Moise.

Le ministre de la Justice, Jean Roudy Aly, malgré qu’il n’est plus en odeur de sainteté depuis la libération des « 7 mercenaires » sans explication valable, a exigé d’un Commissaire du Gouvernement d’aller chercher le bandit qu’il a fait libérer des heures auparavant pour le jeter à nouveau au Pénitencier national, a appris le fonctionnaire de Je Klere. au micro de l’analyste politique, Denel Sainton.

Par ailleurs, Pierre Espérance de RNDDH interrogé à Train Matinal du lundi 29 avril 2019, a déclaré que nous vivons un moment « d’insécurité d’Etat créé par les autorités pour atteindre les leaders des droits humains, des journalistes« .

M. Espérance qui dit attendre mardi la publication d’un rapport de la commission sénatoriale dans l’affaire Gracia Delva-Arnel Joseph, a révélé que le chanteur « Gracia Delva était aidé dans son acte macabre par un haut cadre du ministère de l’Intérieur pour faire venir l’évadé de prison, Arnel Joseph, à Port-au-Prince, en février dernier« .

Notons que le sénateur Gracia Delva, depuis sa déportation par les autorités américaines, il y a de très longues années, n’a jamais pu évoluer légalement en tant qu’artiste aux Etats-Unis. Ses voyages ne sont permis que dans le strict cadre de mission officielle pour le compte du gouvernement Tèt Kalé ou le parlement.

Ce parlement qui ne peut actuellement ni convoquer ni interroger un ministre ou le Premier-ministre de facto, sur les questions d’insécurité grandissante dans le pays.