Le président de la République, Jovenel Moise, malgré depuis dimanche très branché carnaval, largement dominé lundi soir par la barbarie misogyne de son mentor Sweet Micky venant justifier, selon de nombreux observateurs, l’appellation d’Haïti de « pays de merde« , a opiné sur le sexe-scandale qui secoue l’organisation internationale Oxfam. Aviol Fleurant, pour sa part, attend la fin des mardi-gras pour demander des comptes à Oxfam-Haïti
Port-au-Prince, mardi 16 février 2018 (9rezonodwes.com)).–Le président Jovenel Moise a dénoncé le scandale sexuel impliquant des dirigeants de Oxfam, survenu en Haïti, quelque temps après le terrible séisme du 12 janvier 2010.
« C’est une violation extrêmement grave portant atteinte à la dignité humaine« , a lâché lundi soir le chef de l’ Etat haïtien, en marge des activités carnavalesques qui prendront fin dans la nuit de mardi à mercredi 14 février 2018.
Pour M. Moise « Ce qui s’est passé avec Oxfam en Haïti est une violation extrêmement grave de la dignité humaine« . pouvons-nous lire sur son compte Tweeter.
« Le président Jovenel Moise qui s’est empressé d’opiner sur cette affaire dont les investigations concluantes ont eu lieu sous la présidence de Martelly en 2011, irait-il aussi vite en besogne s’il s’agissait d’une agence de USAID », se questionnent des internautes qui ont également pris connaissance du tweet du président lundi soir.
De son côté, Aviol Fleurant, après les mardi-gras et une journée de repos bien mérité mercredi, convoque pour jeudi des représentants de Oxfam en Haïti, non pas cette fois-ci pour solliciter de l’aide internationale mais pour « exiger » des explications sur des orgies sexuelles.
Le ministre de la Planification a déclaré en substance, tout en utilisant le conditionnel que « nous avons appris, non sans désarroi, que l’ONG Oxfam serait impliquée dans des crimes sexuels d’enfants en Haïti immédiatement après le tremblement de terre dévastateur du 12 janvier 2010« , ajoutant que « les dirigeants auraient utilisé les fonds de l’organisation à cette fin« .
Pour M. Fleurant qui prononce déjà son verdict sans la tenue de la rencontre programmée pour jeudi, pour avoir une appréciation des faits, « ce seraient à la fois des crimes sexuels graves et un fait qualifié de «crime contre le développement», en termes de détournement éventuel de l’aide étrangère en vue d’activités criminelles illégales ».
Le président Jovenel Moise, à mi-parcours de février, aura vu et entendu sous plusieurs formes de « graves violations portant atteinte à la dignité humaine« , pour ne citer quelques faits méritant aussi d’être dénoncés et tweetés.
- la séance bâclée et tenue en cachette par des sénateurs pro-pouvoir pour empêcher toute clarification sur plus de $3 milliards dilapidés ;
- un ex-président perché sur les hauteurs d’un char allégorique désacralise la fonction de présidence d’Haïti en lançant ça et là des obscénités ;
- des dépenses mirobolantes effectuées pour l’organisation des festivités carnavalesques, alors que presque 2 millions d’ haitiens crèvent de faim dans la Grande-Anse et le Nord’Est
- et enfin les subventions (qui ne disent pas leur nom) accordées à des partis politiques pour s’assurer de leur complicité dans la mauvaise gouvernance du pays.