Séparément vendredi, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et sa femme ont été interrogés par les enquêteurs de la police, au sujet de l’affaire de corruption de Bezeq, la plus grande compagnie de télécommunications d’Israël

Jérusalem, samedi 3 mars 2018 ((rezonodwes.com)).-Le Premier-ministre Netanyahou a été interrogé pendant cinq heures à sa résidence officielle à Jérusalem au sujet de l’affaire Bezeq, également connue sous le nom d’ »affaire 4000″, tandis que sa femme Sara Netanyahou a témoigné au bureau de l’unité Lahav 433 de la brigade de lutte contre la corruption à Lod, ont rapporté samedi des médias israéliens.

Mais un communiqué de la police à l’issue de ces deux interrogatoires dont Rezo Nòdwès a eu une copie, a fait savoir que le Premier ministre et sa femme avaient été « interrogés pendant un certain nombre d’heures dans le cadre d’une investigation de l’unité de police Lahav 433 et de l’Autorité de sécurité israélienne« .

Le communiqué qui n’a révélé aucun autre détail sur le déroulement des investigations en cours, a ajouté que « cette investigation a été menée avec la supervision du Parquet et l’approbation du Procureur général« .

Les médias israéliens ont également rapporté que la police avait convoqué vendredi les suspects Shaul Elovitch, principal actionnaire de Bezeq, et Nir Hefetz, confident et ex-responsable du service de presse de M. Netanyahou, pour une nouvelle série d’interrogatoires sur cette affaire, et interrogé également un ex-haut responsable du ministère des Communications.

L’affaire Bezeq est également connue sous le nom d’Affaire 4000. M. Elovitch est suspecté d’avoir participé à un accord de corruption en application duquel Bezeq aurait reçu des avantages réglementaires et financiers du ministère des Communications, que M. Netanyahou dirigeait entre 2014 et 2017 en plus de ses fonctions de Premier ministre.

Rezo Nòdwès rappelle qu’ en février dernier, la police israélienne a recommandé la mise en inculpation du Premier ministre pour une série d’affaires de corruption, de fraude et d’abus de confiance dans deux autres affaires, « l’affaire 1000 » et « l’affaire 2000 ».

Signalons que dans « l’affaire 1000 » M. Netanyahou et sa famille sont accusés d’avoir reçu des cigares de valeur, du champagne et des bijoux pour un montant équivalent à près d’un million de shekels (environ 282 800 dollars) d’un homme d’affaires israélien et magnat d’Hollywood entre 2007 et 2016. Parallèlement dans « l’affaire 2000 », M. Netanyahou aurait reçu des pots de vin d’Arnon Mozes, l’éditeur du Yedioth Aharonoth, qui est l’un des plus grands quotidiens d’Israël.