>Jeudi 22 février 2018 ((rezonodwes.com))– Dans son classement mondial de la liberté de la presse, qui place Haiti au 53e rang sur une liste de 180 pays avec un score de 26.36, l`organisation « Reporters Sans Frontières » a mis en relief les moyens trop précaires dont disposent les journalistes en Haiti, pays ayant beaucoup souffert du séisme de 2010 et du cyclone Matthew en 2016.

RSF a estimé que malgré la récente évolution des lois relatives à la liberté de la presse, les journalistes haïtiens sont toujours victimes d’un cruel manque de ressources financières, de l’absence de soutien de la part des institutions et d’un accès difficile à l’information.

L`organisation a pointé du doigt des intimidations et des agressions dont sont encore victimes certains journalistes en dépit des progrès réalisés dans ce domaine depuis la chute des Duvalier en février 1986.

« Les médias privés, très liés aux intérêts de leurs actionnaires, peinent à exprimer leurs points de vue sans autocensure. En 2017, un projet de loi sur la diffamation a été voté au Sénat, prévoyant de lourdes sanctions contre les journalistes », a souligné RSF.

Publié chaque année depuis 2002 à l’initiative de Reporters sans frontières (RSF), le Classement mondial de la liberté de la presse est un outil de plaidoyer essentiel fondé sur le principe de l’émulation entre Etats qui établit selon le critère du degré de liberté dont jouissent les journalistes.