Alors que le gouvernement haïtien se prépare à dépenser le mois prochain des millions pour l’organisation des festivités carnavalesques, sans jamais à en donner après un compte-rendu des débours effectués, le poids de la corruption oblige, parallèlement, il annonce que le pays est dans le besoin urgent de collecter $252 millions d’aide humanitaire pour parer aux désastres naturels à venir en 2018. En même temps, le président Jovenel Moise va s’offrir un show médiatique avec la pose de la première pierre de reconstruction du Palais National effondré le 12 janvier 2010. Encore une nouvelle promesse tout comme celle de l’électrification de Les Irois 24/24 en juillet 2017.
A la date du 12 janvier 2018, sachez qu’il y a encore plus de 38,000 personnes vivant sous des tentes dans la région métropolitaine
Port-au-Prince, vendredi 12 janvier 2018 ((rezonodwes.com)).- Au triste jour de la commémoration du huitième anniversaire du séisme dévastateur du 12 janvier 2010, des haïtiens patriotes se réveillent vendredi matin frustrés, attendant la position officielle du gouvernement haïtien face aux dernières révélations de Washington Post à propos des commentaires peu élogieux prêtés à Donald Trump à l’égard de notre Nation qui se cherche depuis 8 ans.
Ce pays où l’ancien président Michel Martelly s’est donné le 4 janvier 2018, en spectacle indigne, impropre et aussi avilissant et répugnant que les paroles d’un « trou de merde » où nous habitons tous, est en proie à de grandes difficultés économiques, car les administrations Préval-Bellerive, Martelly-Lamothe-Laleau ont quasi-épuisé les fonds de Petro Caribe.
Rezo Nòdwès a appris jeudi que l’administration Moise-Lafontant et ses partenaires internationaux ont lancé un appel à l’aide en vue de récolter une somme de $252 millions de dollars « pour répondre aux éventuelles catastrophes naturelles en 2018« .
Un pari qui, selon des analystes, a peu de chance d’être tenu. Le plan de réponse humanitaire a été créé en partenariat avec les agences des Nations Unies travaillant en Haïti, mais il risque de ne pas atteindre le plafond de financement nécessaire, comme cela s’était produit dans le passé. Notons qu’en 2017, seulement 37% des fonds nécessaires ont été collectés.
De son côté, Aviol Fleurant, ministre de la Coopération Externe, a laissé entendre que « nous vivons une période où l’aide venue de l’extérieure, est en déclin« , révélant sans apporter de précisions que « le gouvernement étudie actuellement la possibilité d’atténuer la pauvreté et avancer vers une transition de développement« .
Un an après le passage de l’ouragan Matthew dans le sud d’Haïti, en octobre 2016, plus d’un million de citoyens ont encore besoin d’aide humanitaire, selon le plan du gouvernement, lequel n’arrive pas jusqu’à présent à traîner devant les tribunaux, selon les vœux de la population, les personnes fautives ou accusées d’actes de corruption.
Huit ans après le séisme qui a fait plus de 200 000 morts et ravagé la zone métropolitaine de Port-au-Prince, plus de 38 000 personnes demeurent dans des camps de fortune. Pourtant, les administrations Préval-Bellerive, Martelly-Lamothe-Laleau ont décaissé pus de $2 milliards tirés des fonds de Petro Caribe.
La malchance a voulu que le même jour où le gouvernement a déclaré avoir besoin de $252 millions, la veille d’un triste anniversaire, que nous soyons traités de « pays de merde » et nous avons tout récemment un PRESIDENT qui a commis beaucoup de « merdes » à Henfrasa, le 4 janvier dernier et l’étranger a pris note pour nous envoyer une cinglante réplique jeudi soir.
Oui, le comportement de Martelly à Henfrasa dérange aussi fort que les déclarations prêtées au président américain, à savoir qu’Haïti est un « pays de merde« . Quand allons-nous enfin grandir après 214 ans de la proclamation de l’Indépendance !
Mais gare à la fausse modestie !