Manifestations, pillages, barricades enflammées marquent les journées de vendredi et de samedi à Tegucigalpa, la capitale de Honduras. Un camion de transport des agents de la police a été incendié sur le boulevard Suyapa dans cette ville. Le conducteur a fui les lieux peu de temps après avoir secouru une vingtaine d’agents.

Dimanche 20 octobre 2019 ((rezonodwes.com))– Des milliers de personnes ont participé, en grande partie à travers presque tout le Honduras à des pillages, à des émeutes et à d’intenses manifestations populaires qui se sont prolongées jusqu’à samedi matin pour exiger la démission du président Juan Orlando Hernández, après qu’un jury de New York a déclaré son frère coupable de quatre chefs d’accusation de trafic de drogue.

Selon les autorités, des pillages de magasins d’appareils ménagers et de magasins de vêtements ont été enregistrés dans six petites entreprises de Comayagüela, la ville jumelle de Tegucigalpa. Également, ont-elles ajouté, dans un magasin d’État de la communauté allemande, au sud de la capitale.

La police qui n’a pas encore reporté le nombre de manifestants arrêtés, a néanmoins exhorté la population à « manifester pacifiquement sans porter atteinte aux droits d’autrui« . D’importants barrages érigés avec une montagne de pierres et de pneus à de nombreux endroits sur les routes principales du territoire national, ont empêché le passage de véhicules dans neuf des 18 provinces du Honduras.

Soulignons que les protestations qui se sont achevées samedi, ont démarré vendredi après que le président déchu, Manuel Zelaya (2006-2009), eut exhorté ses partisans à manifester pacifiquement pour le verdict prononcé contre l’ancien parlementaire Antonio « Tony » Hernandez, le frère du président, par un tribunal de New York.