Ils estiment que les Dominicains ne doivent pas s`assimiler aux blancs en affichant des comportements anti-noir et anti-haïtiens découlant d`une fausse propagande basée sur une falsification de l`histoire et de l`origine de l`indépendance dominicaine


New York, mardi 20 mars 2018 ((rezonodwes.com))– Le président de la Fondation Minerva Mirabal et des représentants d’autres organisations communautaires de la ville de New York ont condamné les mauvais traitements subis par les Haïtiens de la République Dominicaine.

Carlos Leiter, prenant la parole au nom des autres, a déclaré que les agressions contre les Haïtiens est un acte « contre nous-mêmes », parce que, comme les Dominicains, les Haïtiens ont été contraints d’émigrer à la recherche d’améliorations sociales et économiques.

« La République Dominicaine est un pays de noirs et de mulâtres. On nous a appris à nous assimiler aux blancs, à être anti-noir et pro-Espagnol. On nous a également imposé une falsification de l`histoire pour nous nous faire comprendre que notre « indépendance » a été acquise contre les Haitiens et non contre les impérialistes français et espagnols qui nous ont placé sous leur joug durant plus de 400 ans », a indiqué Carlos Leiter.


« C’est la fausse propagande de la supposée nouvelle menace et agression et de l’invasion haïtienne  », a-t-il souligné.

Selon Leiter, Haïti doit dénoncer cette vague anti raciste, ourdi par l’incongruité de la politique du gouvernement et de l’État qui a commencé par refuser la citoyenneté à des dizaines de milliers de Dominicains d’origine haïtienne avec la sentence 168/15, une décision inconstitutionnelle de la Cour constitutionnelle.

La Fondation demande donc à l’État dominicain d’empêcher que la situation continue à échapper à tout contrôle, et à mettre un terme aux politiques de haine et de racisme émanant des entités officielles.

Le week-end dernier, une manifestation a eu lieu sur la 181e rue avec l’avenue Saint Nicholas, dans le Upper Manhattan, sous la direction de Leiter, au cours de laquelle les participants ont exigé le respect des Haïtiens en République dominicaine.


Parmi les autres leaders de la communauté solidaires des déclarations de Leiter figurent, entre autres, Arelis Figueroa, pasteur du ministère de la « Latin Church River Side »; Mónica Zapata et Teresa Alba, responsables de « Green March »; Wilson Spencel, « Coordinateur du Mouvement 27 de Febrero » et Felix Severino, « Coordinateur de Caminista Damián Sánchez ».