par ROLL Emile Ludwill
Dimanche 2 juin 2018 ((rezonodwes.com))– Quatre ans se sont écoulés depuis le retour de la Crimée à la Russie. Beaucoup croyaient que c’était une erreur fatale et que celle-ci avait vendu sa peau bon marché car elle donnait aux occidentaux le privilège de la sacrifier. On l’accusait d’alimenter le feu de la guerre civile d’Ukraine en armant les séparatistes de l’Est. Cela a réellement débouché sur une longue période où l’on a commencé à tirer à boulets rouges sur l’ours brun et cela a même inclus des préparations de boycottage de la coupe du monde.
Après l’intervention de la Russie en Syrie pour sauver son dernier allié de la méditerranée, à savoir, Bashar Al Assad, cela a ouvert une ère où la plupart des journaux occidentaux ont traité le président Vladimir Poutine de criminel. Dans un article publié le 3 octobre 2016, le journal Slate écrivait : « Pour Poutine et Assad, l’objectif est clair : tuer, tuer encore, tout ce qui peut l’être». Le 5 octobre de la même année Le Parisien à travers un article intitulé « Poutine le cauchemar d’Alep » faisait comprendre que les bombardiers russes frappaient les hôpitaux, les marchés et les immeubles d’habitation et que les habitants sont confrontés à un niveau de sauvagerie qu’aucun humain ne devrait avoir à supporter. Encore le 20 octobre 2016, Le Nouvel Observateur écrivait : «Oui M. Poutine vous êtes un criminel de guerre». En fait tous ces éléments faisait partie d’une stratégie bien organisée, un grand plan global qui n’était autre que boycotter la coupe du monde.
Après cela des appels au boycott de la coupe du monde en Russie avaient été lancés par plusieurs organisations à l’instar de Human Right, des casques blancs et de beaucoup d’autres ONG syriennes. Dans le cadre du hashtag cupofshame (coupe du monde de la honte) Avvaz avait même lancé une pétition pour appeler les dirigeants et les équipes nationales de football à boycotter ce championnat mondial. Mais tout cela n’était que des pions pour arriver à monter les fans du football contre le pays de Lenine.
Cette stratégie, n’ayant pas fonctionné, les boycotteurs sont passés à des choses plus sérieuses en cherchant à lier les différentes utilisations des armes chimiques en Syrie directement aux russes. Ainsi en avril 2018 le quotidien Le Monde publiait un article qui a fait sensation : « Les armes chimiques sont un moyen pour Poutine de tester les démocraties ». Il cherchait par ce genre de publications à diaboliser Poutine en le présentant comme l’ennemi numéro 1 de la démocratie. La toute dernière tentative désespérée est l’affaire Skripal où un ancien agent russe qui avait trahi son pays avait été exposé à une arme chimique (l’agent Novichok) avec sa fille le 4 mars 2018. Sans aucune tentative de vérification, sans même une once de preuve tout l’Occident criait d’une seule voix que le coupable c’était l’Etat russe. C’est comme si on se trouvait dans les animaux malades de la peste.
Theresa May la chancelière de la Grande Bretagne avait même déclaré que cela ne faisait aucun doute, il s’agissait bien de Poutine. Ensuite elle a déclaré qu’aucune délégation officielle de l’Angleterre ne participera à la coupe du monde, pas même une seule représentante de la reine n’y prendra part non plus. Le message de May a été clair, nous allons boycotter votre coupe du monde, vous allez faire un tel déficit que vous serez la nouvelle Grèce. C’était une invitation au boycott lancée à toute la population mondiale. Pour couronner le tout, Boris Johnson le ministre britannique des affaires étrangères a même fait une comparaison directe entre cette coupe du monde et les J.O. de Berlin organisés par Hitler en 1936. Il a fait comprendre que le gouvernement russe allait utiliser la coupe du monde à la même finalité que le leader du nazis.
Malgré tout cela la Russie a résisté mais, ce n’est pas uniquement parce qu’elle a envoyé une image positive au monde entier que la compétition n’a pas été boycottée. C’est plutôt parce que la machine de propagande occidentale n’a pas suffisamment de poids pour déséquilibrer la balance face à l’envie qu’inspire le football. En dépit de tout, la population mondiale restait groupée autour de leurs équipes et mieux encore, les USA qui vendaient une image qui n’arrange pas la Russie est le deuxième pays où les citoyens se sont déplacés en masse pour aller vivre l’ambiance et la chaleur de la coupe de monde.
Le plus étonnant c’est que leur pays n’avait même pas été qualifié pour la phase finale de la compétition. Ils sont plus de 90 mille à effectuer le voyage. En guise de conclusion on peut comprendre une chose, dès qu’il s’agit de football la passion prend toujours le dessus sur tout le reste.
ROLL Emile Ludwill
Etudiant en fin de cycle en Aménagement du Territoire au Campus Henry Christophe de Limonade et Etudiant en deuxième année de Droit.
Bibliographie
1. Du déjà vu: qui est derrière Avaaz, une «ONG» qui appelle à boycotter le Mondial en Russie. Sputnik [journal], sur le site Sputnik. Consulté le 21 juin 2018. Disponible sur: https://fr.sputniknews.com/viewpoint-worldcup-2018/201803221035615467-ong-ingerence-mondial-russie-avaaz/
2. Emmanuel Daoud, 2016. Oui Monsieur Poutine vous êtes un criminel de guerre. L’Observateur [Journal], sur le site l’observateur. Consulté le 20 juin 2018. Disponible sur: https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-oh-my-code/20161020.RUE2407/oui-monsieur-poutine-vous-etes-bien-un-criminel-de-guerre.html
3. Elliot Lelievre, 2018. La coupe du monde 2018 n’est pas les JO de Berlin en 1936… Et son boycott fait un bide. Sputnik [journal], sur le site sputnik. Consulté le 21 juin 2018. Disponible sur
4. Frédéric Gerschel, 2016. Poutine, le cauchemar d’Alep. Le Parisien [Journal], sur le site Le Parisien. consulté le 20 juin 2018. Disponible sur : http://m.leparisien.fr/politique/poutine-le-cauchemar-d-alep-05-10-2016-6175981.php.
5. Nicolas Tenzer, 2016. Pour Poutine et Assad, l’objectif est clair: tuer, tuer encore, tout ce qui peut l’être. Slate [journal], sur le site Slate. Consulté le 20 juin 2018. Disponible sur: http://www.slate.fr/story/124406/syrie-guerre-extermination
6. NATHALIE GUIBERT et MARC SEMO, 2017. Les armes chimiques sont un moyen pour Poutine de tester les démocraties. Le Monde [Journal], sur le site Le Monde. Consulté le 21 juin 2018. Disponible sur : https://mobile.lemonde.fr/international/article/2018/04/13/benjamin-hautecouverture-les-armes-chimiques-pretexte-de-poutine-pour-tester-les-democraties_5285042_3210.html